Les médias faiseurs de rois (ou de reines) ?

On parle souvent de l'ingérence des politiques au coeur des médias, mais moins de celles des médias dans la politique. Pourtant ils possèdent aujourd'hui un pouvoir formidable, celui de décider qui est digne d'attention, d'attirer les projecteurs ou non. C'est par exemple le cas de l'investiture interne au sein du Parti Socialsite à l'automne. Avant 2006, Ségolène Royal n'avait quasiment aucune existence médiatique. Et brusquement les médias se sont mis à s'interesser à elle sans que l'on ne sache vraiement pourquoi (même si elle le savait). Alors à force de reportages elle a fini par paraître incontournable sur la scène plitique et chacune de ses interventions  est devenue de la plus grande importance pour l'intérêt national. Les française et les français se sont familiarisés avec celle qu'ils avaient déjà rencontré au détour d'un  ancien reportage sur le ministère de l'environnement ou de la famille. Et puis un petit coup de sondages pour confirmer la percée. C'est vraie que l'image changeait un peu par rapport aux gris visages habituels d'un DSK ou d'un Fabius. La suite tout le monde la connaît. Investie par les militants du parti, elle allait porter la bannière de la gauche au présidentielles. Mais les médias n'en étaient pas à leur coups d'essai (pour peuve la page suivante). Lipietz en a fait les frais en 2002. La démocratie est bien dépendante de l'information qu'on daigne laisser filtrer aux citoyens...

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